Et voilà, je suis au Bénin. A Agonsoudja plus précisément, petit village au sud du pays, à environ une heure à l’ouest de Cotonou, capitale économique. Est-ce que je réalise vraiment ? Je ne le saurai probablement jamais, à part peut-être quand je serai de retour en France… ? Bizarrement, je ne crois pas vivre ce qu’on appelle le « choc culturel ». Généralement, lorsque nous allons dans un pays étranger – qui plus est totalement différent culturellement – nous passons par trois étapes :
- Dans un premier temps tout nous émerveille, tout semble ‘magique’ et incroyable – bien mieux que chez nous… Ne dit-on pas que l’herbe est toujours plus verte ailleurs?
- La seconde étape nous fait généralement retrouver les pieds sur terre : l’énervement face aux pratiques et à l’environnement, la culture, différentes de celles que nous connaissons nous agace. Il y a une sorte de frustration qui se créé face à ce changement que nous vivons.
- Enfin, deux voix s’ouvrent à nous : soit nous faisons avec ces différences, nous parvenons à relativiser et à prendre le rythme qui nous est demandé. Soit à l’inverse nous ne supportons pas ces changements et ce choc culturel, alors il ne nous reste plus qu’à rentrer chez nous et à subir.
Globalement (et très brièvement), voilà en quoi consiste le choc culturel. Mais voilà… Comme j’aime faire les choses comme les autres, je n’ai pas le sentiment de passer par cette première étape de fascination, ni même à la seconde car je n’éprouve pas de rejet de cette culture si différente de celle que je connais et côtoie chaque jour. C’est un sentiment particulier et dérangeant car il pourrait donner l’impression que je n’éprouve aucun intérêt pour ce pays ni même pour l’expérience que je vais vivre pendant deux mois, et pourtant ce n’est pas le cas. Je n’ai aucun regret d’avoir passé ce cap, d’avoir repoussé mes limites. Je suis contente d’être dans ce petit village où la population est très accueillante et chaleureuse (sans mauvais jeu de mots au vu des températures ‘hivernales’ tournant autour des 30°C à chaque moment de la journée…). Les sourires et les rires des enfants que j’ai pu croiser et avec qui j’ai pu jouer sont tout bonnement incroyables et me confortent dans l’idée qu’être ici m’est essentiel. La simplicité des personnes qui m’entourent m’apprend à vivre aussi simplement. Etonnamment le niveau de vie qui m’est imposé (encore qu’il n’est pas aussi déplorable que ce que l’on pourrait croire, je suis vraiment très bien lotie !) ne me dérange en rien. Là où j’aurai été probablement frustrée et énervée d’avoir une coupure d’électricité ou de ne pouvoir me laver autrement que dans une bassine, ici ces conditions m’apparaissent comme logiques et simples. Je ne pensais pas avoir une tolérance aussi grande en pensant à ce changement de vie plutôt radical, et pourtant…
L’acclimatation au pays (son climat, sa culture) se fait plutôt bien, tranquillement. Cependant pour que l’expérience en vaille vraiment la peine, je sens que je dois me dépasser un peu plus et sortir davantage de ma zone de confort, prendre de l’autonomie. Une semaine ici est peut-être un peu juste, mais c’est un objectif que je me lance sans quoi j’aurai la sensation de ne pas avoir vécu la chose à 100%.
Oh ! Peut-être êtes-vous intéressés de savoir ce que je fais ici ? A part toutes les raisons qui m’ont poussé à me lancer bien sûr… Eh bien le Centre Damien de Molokaï, où je me trouve actuellement, vient d’ouvrir une bibliothèque jeunesse. Et comme le métier de bibliothécaire est l’une de mes passions…. Je vais pouvoir aider le Centre à développer cette bibliothèque durant mon séjour. Bon… Promis la prochaine je vous parle plus en détails de l’incroyable projet de ce Centre, de ses objectifs et de tout ce dont il est constitué !
A plus…
Coucou Muriel et bien je suis contente de voir que tu t’épanouis là bas tout au loin !!!
Je vais continuer à suivre ton aventure qui nous fait voyager!!! Merci
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Merci Noëmie ! L’acclimatation n’est pas très simple, mais je m’en sors bien après une semaine ! Premiers taxis-motos pris aujourd’hui, je me devais de passer par là (et de nous perdre au retour…!) pour vivre une grande aventure béninoise 😉
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Coucou !
J’ai hâte de continuer à suivre de tes nouvelles =D
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