
Bonjour ! Voilà aujourd’hui une lecture bien particulière, qui de part son époque (1100 et quelques), son sujet (la religion) et sa couverture (un peu de superficialité ne fait pas de mal), ne partait vraiment pas du bon pied. D’autant plus que me mettre entre les mains un livre au sujet historique est toujours risqué, vous le savez bien maintenant… Aussi, quelle ne fut pas ma surprise : de un, de tomber sur une lecture tout à fait érotique ; de deux, de m’attacher à comprendre les tenants et aboutissants historiques des personnes qu’étaient Héloïse et Abélard ; de trois, de tomber en amour (mot féminin dans le contexte, c’est si joli je trouve « ma amour »…) pour cette histoire, que dis-je, cette romance !, à laquelle j’attribue un bien mérité (selon moi évidemment…) presque coup de cœur. Allez, suivez-moi, je vous raconte tout !
RÉSUMÉ : Jean Teulé revisite les amours tumultueuses d’Héloïse et Abélard dans une version d’une modernité ébouriffante. À la fin de sa vie, Abélard écrivait à Héloïse : « Tu sais à quelles abjections ma luxure d’alors a conduit nos corps au point qu’aucun respect de la décence ou de Dieu ne me retirait de ce bourbier et que quand, même si ce n’était pas très souvent, tu hésitais, tu tentais de me dissuader, je profitais de ta faiblesse et te contraignais à consentir par des coups. Car je t’étais lié par une appétence si ardente que je faisais passer bien avant Dieu les misérables voluptés si obscènes que j’aurais honte aujourd’hui de nommer. » Depuis quand ne peut-on pas nommer les choses ? Jean Teulé s’y emploie avec gourmandise. (Source : Livraddict)
Par où commencer… Autant vous dire que je n’avais connaissance ni d’Eve, ni d’Adam (sans mauvais jeu de mot en référence au caractère religieux du bouquin…), des personnages d’Abélard et Héloïse. Je suis partie de zéro, et j’ai vite été… surprise par l’écriture crue de Jean Teulé, dès les premières pages. C’est une succession de scènes érotiques qui jonchent ma lecture, et passé mon étonnement (je ne m’attendais VRAIMENT pas à ce type de lecture…) je dois bien avouer que l’auteur (première lecture de ce dernier pour moi) à une très très très (je continue ou c’est suffisant?) belle plume ! Je ne peux lui retirer, ni son audace, ni son talent d’écrivain. Aussi, il m’a été facile d’entrer dans l’histoire et de suivre l’épopée érotique de ces deux personnages d’un autre temps.
Érotique, que dis-je ? C’est bien plus que cela que m’a transmis Jean Teulé. J’y ai vu dans Héloïse, ouille !, certes une bonne part de c** et de s***, c’est indéniable. Mais j’y ai surtout vu, au travers de l’histoire d’Héloïse et Abélard une merveilleuse romance, de la amour comme il en existe peu. Le XIIème siècle n’est pas époque facile semble-t-il, le parcours des deux protagonistes est semé de nombreuses embûches. En 309 pages, Jean Teulé m’a appris leur histoire (Historique j’entends), moi qui pensait avoir besoin de me renseigner sur eux à la fin de ma lecture, j’ai l’impression de les connaître. Le cheminement par lequel l’auteur m’a fait passer est pour moi assez malin : une « simple » histoire de jambes en l’air au commencement (pas si simple en réalité vu l’époque), une dégringolade sociale assez spectaculaire, et enfin un engagement et une affirmation sentimentale indéfectibles.
J’ai totalement adhéré !

- TITRE : Jean Teulé
- GENRES : historique, érotique
- ÉDITION : Pocket
- NOMBRE DE PAGES : 309 pages
- DATE DE PARUTION : 2016
J’ai lu pas mal de livres de Jean Teulé, c’est un auteur que j’adore. « Héloïse, ouille », je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire, mais ton article m’a donné envie de m’y mettre tout de suite ! Bravo pour cette petite chronique.
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Déjà, merci beaucoup pour ce joli commentaire ! 😊 je dois dire que ce bouquin m’a bien inspirée ! J’espère que « Héloïse, ouille ! » te plaira aussi, je compte bien de mon côté lire d’autres Jean Teulé. Peut-être as-tu une suggestion pour l’une de ses oeuvres ?
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Alors LE Montespan m’a beaucoup plu. Et, bien éloigné de son univers historique habituel, je te conseille Longues Peines qui m’a juste bouleversée.
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J’en prends note alors, merci ! 🙂
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