Jurassic Park : le roman de Michael Crichton & le premier film réalisé par Steven Spielberg

le Roman

Jurassic Park

RÉSUMÉ : Deux paléontologues et un mathématicien sont invités par un richissime personnage à découvrir un parc révolutionnaire sur une île. Arrivés sur place, c’est la stupéfaction : le parc est en fait une sorte de zoo pour dinosaures vivants. Une fois remis de leur surprise, les trois scientifiques apprennent la raison de leur présence sur le site. Suite à quelques accidents malencontreux, il s’avère nécessaire d’obtenir l’aval de quelques spécialistes en matière de sécurité afin de permettre l’ouverture du parc au public.

Les secrets de Jurassic Park quand à la renaissance de ces géants du passé sont dévoilés à nos trois scientifiques. À ce moment, deux d’entre eux sont partagés entre la joie immense d’avoir la possibilité de pouvoir les étudier vivants et la crainte toute naturelle que peuvent inspirer ces animaux. En effet, si par malheur les dinosaures parvenaient à se libérer, ça serait catastrophique. Le troisième, mathématicien, n’a aucun doute : c’est une folie d’avoir créé ce parc. Faire revivre de tels animaux est une erreur monumentale.

La visite du site se poursuit et nos scientifiques entament le circuit touristique… Et les ennuis commencent : système de surveillance défaillant, tempête, clôtures électrifiées non alimentées et bien évidemment, dinosaures carnivores en liberté.


J’ai eu le plaisir de lire le roman du célèbre film de Steven Spielberg : Jurassic Park. Acheté pour un petit euro seulement à ma bibliothèque municipale lors d’une vente avant leur grand déménagement, je l’ai assez rapidement lu. J’avais déjà vu les deux premiers films il y a seulement un an (toujours un peu de retard sur les classiques moi!) et je me suis plongée dans la lecture du roman à la fin des vacances de noël 2014.

Un personnage et une théorie marquants

J’ai donc beaucoup aimé le livre. J’avais quelques bribes de souvenir des premiers films, mais sans plus. J’ai alors en quelque sorte tout découvert dans le bouquin, qui m’en a beaucoup appris sur les dinosaures tout de même. Ce que j’ai particulièrement apprécié dans les personnages de l’histoire c’est celui de Ian Malcolm, mathématicien. Même si sa théorie du chaos et ses réflexions mathématiques peuvent paraître assez compliquées et pesantes dans l’histoire, je les ai trouvées particulièrement intéressantes et légitimes. En même temps, cette théorie et ce personnage sont tout de même des piliers dans le déroulement de l’histoire, à mon sens en tout cas. Donc comme je le disais, même si ça peut sembler un peu lourd comme explications mathématiques, ce n’est finalement pas si difficile à comprendre et ça peut s’appliquer dans la vie de tous les jours, pas seulement dans un parc d’attractions de dinosaures. Le quotidien est fait d’incertitudes et de légères variations pouvant provoquer des choses improbables.

J’ai également beaucoup apprécié le suspense qu’a installé l’auteur, malgré les quelques moments attendus (j’ai pas tout oublié du film quand même, suis pas un poisson rouge ! Pas toujours en tout cas…) On suit avec tension les personnages de A à Z, dans l’intégralité de leurs moments de détresse.

Très bon livre donc. Je me demande d’ailleurs encore pourquoi je ne lui ai pas attribué de coup de cœur, par conséquent ce sera un presque coup de cœur !


le Film

Jurassic Park

RÉSUMÉ : Ne pas réveiller le chat qui dort… C’est ce que le milliardaire John Hammond aurait dû se rappeler avant de se lancer dans le « clonage » de dinosaures. C’est à partir d’une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussi à faire renaître une dizaine d’espèces de dinosaures. Il s’apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Ellie, à ouvrir le plus grand parc à thème du monde. Mais c’était sans compter la cupidité et la malveillance de l’informaticien Dennis Nedry, et éventuellement des dinosaures, seuls maîtres sur l’île…


Je me suis replongée dans le premier volet – en VOST cette fois-ci, contrairement à mon premier visionnage qui était en français. On va dire que j’essaie de regarder les films et séries en VO, je trouve bien plus sympa et beaucoup plus authentique surtout. Et puis si ça peut me permettre d’améliorer mon (pitoyable) anglais…

Un film à la hauteur du livre

Je pense pouvoir dire que j’ai autant apprécié le film que le livre, le film étant très fidèle à l’ouvrage de Michael Crichton. Je ne m’étendrai pas trop sur ce classique réalisé par Steven Spielberg, justement parce-que c’est un classique et que la plupart des personnes qui me liront auront certainement déjà vu ce film. Cependant je tiens à dire que j‘ai là aussi beaucoup aimé le rôle du mathématicien Ian Malcolm, formidablement joué par Jeff Goldblum. Ce personnage, toujours me semble-t-il aussi important dans le déroulement de l’histoire, est bien interprété, avec cette pointe d’humour très agréable dans ce moment de panique durant « l’invasion » des dinosaures. Toujours la petite phrase bien placée :

« Discovery is always a rape of the natural world. » Ian Malcolm, dans Jurassic Park de Steven Spielberg

Un très bon casting

Le reste du casting est aussi très bon, que ce soit les adultes ou les enfants – très bien joués par Joseph Mazzello et Ariana Richards. Seul petit bémol que je pourrai trouver par rapport au livre, ce serait le personnage de John Hammond qui je trouve ne colle pas toujours à l’œuvre originale. Dans le roman – jusqu’à son point final – John Hammond ne lâche pas l’affaire concernant son parc, il ne réalise pas la gravité de ses actes. Dans le film, à plusieurs moments, il se rend compte de l’ampleur que prennent les événements. Mais mis à part ce petit détail, j’adhère totalement à cette adaptation, et comme on le sait les effets spéciaux sont splendides (je n’oserai dire pour l’époque – même si c’est le cas – puisque ce serait dire que je commence à vieillir #jailememeagequelefilm).

Voilà voilà ! Je vous en reparlerai pour vous donner mon avis sur les deux volets suivants, ainsi que sur le tome 2 de Michael Crichton, Le monde perdu.  En attendant, n’hésitez pas à me donner votre avis sur le livre, le film, ou même sur le blog, ça me ferait grand plaisir de vous lire à mon tour !

Avec affection, Mu’

Bel-Ami : le roman de Guy de Maupassant & le film réalisé par Nick Ormerod & Declan Donnellan

Le Roman

Bel-Ami

RÉSUMÉ : Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d’une rencontre le met sur la voie de l’ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l’intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l’initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu’il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu’il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, œuvrent dans l’ombre. La presse, la politique, la finance s’entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l’érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l’angoisse que chacun porte au fond de lui-même.


Un classique du genre, c’est la seconde fois que je lis ce livre. C’était au départ une lecture obligatoire à mes débuts au lycée, et comme toujours je n’avais aucunement envie de lire un livre de manière « forcée ». Malgré tout j’ai fini par terminer ce bouquin en temps et en heure, chose rare pour moi, je m’en souviens encore d’ailleurs ! J’ai décidé de le relire, par un choix indépendant cette fois-ci, et j’en suis bien contente.

Une évolution hiérarchique dans une société du XIXème

Ce livre se lit plutôt bien, ce n’est pas trop lourd, malgré quelques descriptions parfois longues. Je me suis rapidement replongée dans l’histoire qui me semble tout à fait intéressante afin de comprendre comment fonctionnait la hiérarchie dans la société du XIXème siècle. Le personnage principal, Georges Duroy – alias Bel-Ami – est très attachant. J’ai beaucoup aimé voir comment il évoluait dans ce monde de bourgeoisie dont il ne connaissait rien au départ. Il a vite su s’adapter, apprendre, et devient une menace de plus en plus grande pour les grands de ce monde. Grâce à ses relations – professionnelles et surtout sentimentales – Duroy mène tout le monde à la baguette, malgré quelques ratés. C’est un personnage qui rebondit toujours, rendant le récit plein de surprises. À la lecture de ce roman, on entre dans un autre univers où peu de véritable amour ne règne, dans un monde principalement manipulateur. On découvre également à travers ce roman la place importante de la femme dans l’ascension sociale des hommes. Ne dit-on d’ailleurs pas que derrière un homme se cache toujours une femme ? Ça me semble un bon résumé pour ce livre que j’ai beaucoup aimé, je dirai même que c’est un presque coup de cœur. Ce livre ne manque de presque rien pour devenir un véritable coup de cœur.


Le Film

Bel-Ami

RÉSUMÉ : À Paris, à la fin du XIXe siècle, Georges Duroy, jeune homme ambitieux, est déterminé à se hisser au sommet d’une société qui le fascine. Des mansardes miteuses aux salons les plus luxueux, usant de son charme et de son intelligence pour passer de la pauvreté à la richesse, il quitte les bras d’une prostituée pour ceux des femmes les plus influentes de la capitale. Dans un univers où la politique et les médias mènent une lutte d’influence acharnée, à une époque où le sexe est synonyme de pouvoir et la célébrité une obsession, Georges Duroy ne reculera devant rien pour réussir.


Concernant le film sorti en 2012, je suis très déçue du résultat. Quand j’avais entendu dire qu’un film sortirai avec comme acteur principal Robert Pattinson, j’avais hâte – à l’époque j’étais une très grande fan de Twilight et d’Edward Cullen alors forcément ! Mon engouement quant à l’attente du film s’est vite essoufflé et j’ai même appréhendé et retardé mon visionnage quand un Florian – toujours lui, on ne change pas une équipe qui gagne ! ;p – qui était en classe avec moi au moment où nous devions lire le roman – m’a donné un avis très négatif sur le film. J’ai tout de même été le voir et je suis maintenant d’avis de dire qu’il ne rend pas justice au livre.

Une déception

Tout d’abord je n’apprécie pas trop la manière dont sont joués les personnages, ils ne collent pas vraiment aux personnalités décrites dans le roman. Robert Pattinson, interprétant Georges Duroy, semble souffrir à longueur de temps. J’ai d’ailleurs eu la sensation de voir un Edward Cullen bis – qui convient dans Twilight mais à mon sens pas pour notre Bel-Ami – en plus ils ont oublié la moustache alors je ne vous raconte pas ma déception ! J’ai également été très déçue par les voix françaises, j’ai d’ailleurs rapidement voulu trouver une version originale, en vain. Là aussi, les intonations ne me semblent pas appropriées quant aux personnalités des personnages. Les quelques points positifs que je peux trouver sont que malgré tout la trame de l’histoire est plutôt logique et semblable à l’ouvrage de Maupassant et que j’ai beaucoup aimé le jeu d’actrice de Christina Ricci qui joue la maîtresse « principale » de Duroy, seul personnage qui pour moi respecte l’œuvre originale. Le deuxième point positif reste la bande-originale, qui est assez belle, composée par Rachel Portman. On peut également retrouver ses compositions dans le film Never let me go.

En somme, j’ai adoré le roman et détesté son adaptation filmique. Je ne pense pas que ce soit dû aux acteurs mais plus à la manière dont les réalisateurs ont fait la mise en scène. Du coup je conseille vivement le roman mais pas le film, ou en tout cas je ne vous conseille pas de lire le livre avant de voir le film.

Imitation Game (The Imitation Game) réalisé par Morten Tyldum

Imitation Game

RÉSUMÉ : 1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.


Il était (vraiment) temps que je vous parle de ce superbe film, un gros gros coup de cœur ! Je l’ai vu au cinéma il y a un petit moment déjà (au moment de sa sortie, donc je vous laisse imaginer…). Ne vous en faites pas, je n’ai pas du tout oublié ce que j’ai apprécié dans ce film, ni même ce que j’ai moins aimé, si tant ai que je n’ai pas aimé quelque chose…

Pourquoi je suis allée voir ce film.. ?

Ce qui m’a poussé à aller voir ce film, c’est son résumé. Enfin… Plus précisément les premiers mots de ce résumé car il n’a pas fallu grand chose pour que je me décide à aller le voir, « Alan Turing » était suffisant. Mais me direz vous, en quoi ces deux seuls mots ont pu me donner envie d’aller y jeter un coup d’œil ? Et bien c’est tout simple : nous avons maintes et maintes fois parlé de ce grand homme pendant les cours d’information-communication l’an dernier. Alors en (bonne?) étudiante que je suis, j’étais obligée d’aller regarder ce film (par contre quand il s’agit de lire des ouvrages pour les cours, il n’y a plus personne… C’est psychologique, je ne peux pas lire des choses qui me sont imposées, dommage!). Donc nous voilà partis (nous parce-que j’étais bien évidemment avec mon acolyte culturel : Florian) pour aller voir cette petite merveille.

Pour resituer les choses, nous n’avons pas étudié en cours la vie d’Alan Turing dans les détails. Nous avons seulement abordé l’investissement et l’apport qu’il a eu dans le domaine informatique, ainsi que sa fin de vie tragique, mais nous y reviendrons plus tard. Le film, lui, parle de cet homme, mathématicien et cryptologue, qui va tenter de décrypter la machine allemande Enigma, réputée inviolable.

Un personnage incroyable

Alors alors… J’ai donc eu un gros coup de cœur pour le film. J’adore l’interprétation d’Alan Turing – dont je n’imaginais pas le côté un peu toqué – faite par Benedict Cumberbatch. On s’attache très vite au personnage, à ses grands défauts, comme je le disais il est un peu bizarre, différent de toutes les autres personnes de cette planète. Mais c’est certainement ça qui fait que cet homme est un génie. On remarque rapidement l’importance qu’à eu le personnage durant la seconde guerre mondiale (nous n’apprendrons d’ailleurs que très très récemment de l’importance qu’il a eu durant la guerre, en avril 2012 précisément, lorsque certains dossiers ont été déclassés). Jusqu’alors je n’aurai pu imaginer que la guerre avait été raccourcie seulement par le génie d’un homme et de sa fine équipe – merveilleusement bien jouée aussi avec entre autre la seule femme, Keira Knighley dans le rôle de Joan Clarke.

J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup d’émotions dans ce film – j’ai même versé ma petite larme si je me souviens bien… Le personnage d’Alan Turing est assez complexe, non seulement par sa « bizarrerie » de caractère, mais aussi par sa position extrêmement difficile à cette époque, étant homosexuel. C’est un personnage très attachant (je me répète je crois…) par sa maladresse, son humour unique et très incompréhensible pour les autres. Son évolution est très intéressante, il passe d’un homme très solitaire pour, petit à petit, s’ouvrir aux autres – à sa manière, et pour le meilleur comme pour le pire. C’est également très émouvant de voir qu’il ne lâche rien pour sauver l’Angleterre. Il se mettra des gens à dos (notamment toute son équipe), il ne suivra pas toutes les règles, non pas pour servir son propre intérêt, mais bien celui de sa nation. Alan Turing a une manière bien spécifique de procéder pour tenter de décrypter la machine allemande, dont le codage change chaque jour à minuit. L’heure passée, il faut tout recommencer, et bien évidemment il y a beaucoup trop de combinaisons pour être en capacité de décrypter tous les codes – d’où la fameuse machine d’Alan Turing, ainsi que le premier calculateur.

J’aime également le personnage féminin – comme je le disais précédemment interprété par Keira Knightley – donnant une bonne touche de fraîcheur. La jeune femme se retrouve entourée d’une équipe masculine, et malgré tout elle va réussir à s’intégrer, à être leur égal (comme quoi, toutes les femmes n’étaient pas des secrétaires!).

Quelques « défauts »

Seuls petits (tout tout tout tout petits) points négatifs : les effets spéciaux, il y en a très très peu, et je dois bien avouer que les flammes des chars en train de brûler n’étaient pas très réalistes, mais comme on s’en fout puisque le plus important c’est quand même l’histoire, hop ! On oublie ! Deuxième point, qui serait en quelque sorte une légère déception – mais vraiment légère hein, ça reste un film sublime ! /!\ SPOILER POUR CEUX QUI NE CONNAÎTRAIENT PAS DU TOUT L’HISTOIRE D’ALAN TURNING /!\ – il est bien précisé à la fin du film qu’Alan Turing se suicide à cause de sa castration chimique, cependant ils n’ont pas dit comment. Il se serait en effet suicidé avec une pomme au cyanure, et j’étais persuadée qu’il le mentionneraient à un moment ou à un autre puisque la première image du film est celle d’Alan Turing justement en train de ramasser du cyanure. Est-ce qu’il ne s’agirait là que d’une coïncidence ou bien serait-ce un clin d’œil pour ceux qui savent d’avance comment il s’est suicidé ? Là est la question – FIN DU SPOILER. En somme, de tous tous tous tous petits défauts de rien du tout, qui n’enlèvent absolument rien à la splendeur de ce film, que je vous conseille vivement. Je n’ai plus qu’à lire le livre d’Andrew Hodges désormais.

À bientôt très chers lecteurs.

La planète des singes (Planet of the Apes) réalisé par Franklin J. Schaffner

La planète des singes

RÉSUMÉ : Parti en 1972, un engin spatial américain piloté par 4 humains : 3 hommes et une femme navigue dans une galaxie à la vitesse de la lumière. Au terme d’un voyage de 18 mois à cette même vitesse, le vaisseau amerri, pour couler rapidement, en 3978 (temps terrestre) sur une mystérieuse planète de la constellation d’Orion. L’unique femme n’ayant pas survécu à son hibernation, les trois astronautes survivants, le capitaine George Taylor, ainsi que les lieutenants John Landon et Thomas Dodge, y découvrent une peuplade d’humains primitifs et muets dominés par une civilisation de singes très évolués et dotés de la parole…

Oui. Vous avez bien vu. Pour le premier thème des extravagances de F&M sur la présence « d’animaux parlants » j’ai choisi La planète des singes de 1968. J’avoue que je me suis moi-même étonnée pour ce choix, dans la mesure où la première chose qui me vient à l’esprit lorsque l’on me parle d’un film avec des animaux parlants est le dessin animé. Ou les films pour enfants à la rigueur.. Et je ne suis pas peu fière d’avoir choisi ce film, non seulement qui me tentait, mais qui en plus date d’un bon moment maintenant ! Et j’ai peu de doutes sur le fait que mon très cher acolyte Florian sera étonné de ce choix plutôt inattendu !

Donc pour ouvrir la première page de ce défi des extravagances de F&M, dont j’ai auparavant tenté de vous expliquer le concept, voici mon avis sur La planète des singes, premier volet de la saga, réalisé en 1968.

Un peu vieux comme film, mais au pire, on s’en fout !

Comment vous dire que ce film est une petite pépite, malgré les quelques « inconvénients » du cinéma de cette époque. Parce-que oui, la petite musique de ‘suspense’ qui se répète assez souvent est plus que dérangeante quand on en a pas l’habitude. Mais après tout j’aurai aussi bien pu couper le film et regarder directement les films qui sont sortis plus tard. Mais non, je suis pas comme ça, j’aime tout regarder ou au contraire rien du tout.

Une véritable leçon sur notre société

Alors mis à part ce petit côté vieillot – par ailleurs accentué par les costumes des singes – on retrouve dans ce film un véritable miroir de la société, qui est cependant dirigée par les primates. Les humains se voient enfermés, torturés, réduits à de simples cobayes, au même titre que nous traitons les espèces « inférieures » de notre monde. Et le plus flagrant pour moi là-dedans, ce sont les commentaires des vieux singes, qui tentent de sauver leur monde en manipulant les humains, en soulignant le fait que l’Homme détruit tout sur son passage. Je ne peux pas dire le contraire. Nous sommes finalement les plus destructeurs de la planète, que ce soit voulu ou non, c’est la sagesse du singe. On peut d’ailleurs repérer cette petite référence à la sagesse dans le film, alors que l’homme – personnage principal – est jugé par trois primates importants de cette société – qui chacun représentent l’un des sages de la sagesse (l’un avec les mains sur la bouche, l’autre sur les yeux et le troisième sur les oreilles). Il est pourtant indéniable que les singes ‘fondateurs’ de cette société sont tous ce qu’il y a de plus atroce et de plus violent.. envers l’Homme. Ils font en sorte de cacher la vérité à la civilisation primate, dans un but protecteur. L’Homme est mauvais, sauvage, sans intelligence quelconque. Il faut l’étudier, l’exposer – vivant comme mort -, l’enfermer. C’est selon moi l’image de ce que nous faisons d’être qui sont considérés comme intellectuellement inférieurs, comme s’ils ne méritaient que d’être les sujets d’études scientifiques.

La planète des singes est selon moi un certain reflet de notre société, qui nous crache à la figure ce que nous pouvons être : stupides, idiots, en quête de pouvoir. Ce film dépeint tout bonnement la bêtise humaine, par une inversion des rôles avec les humains qui deviennent ‘animaux’ et les singes qui prennent le pouvoir d’une société qui ignore ses propres origines. À voir, tout simplement.

Écrire pour exister (Freedom Writers) réalisé par Richard LaGravenese & The Freedom Writers Diary d’Erin Gruwell

Le Film

Ecrire pour exister

RÉSUMÉ : Erin Gruwell, enseignante novice de 23 ans, a choisi comme premier poste un lycée difficile de Long Beach. Ses élèves l’ignorent superbement et se regroupent en clans, prêts à s’affronter au moindre prétexte. L’ambiance empire au fil des jours, en dépit des efforts sincères et maladroits d’Erin pour prendre en main cette classe d' »irrécupérables ».

Un incident mineur met finalement le feu aux poudres, donnant du même coup à Erin l’occasion d’ouvrir le dialogue avec les jeunes. Avec tact et humour, en évitant d’instinct le piège du paternalisme, Erin parvient à instaurer avec la classe un vrai rapport de confiance. Pas à pas, à travers l’usage de la parole puis de l’écriture, elle accompagne ses élèves dans une lente et délicate reconquête de leur amour propre, libérant en eux des forces, des talents et une énergie insoupçonnés…


Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous présenter non seulement un film, mais aussi le livre dont il est l’adaptation. J’ai eu un véritable coup de cœur pour le film, que mon frère m’a très très très fortement conseillé. Je l’ai d’ailleurs visionné avec lui tellement il m’en a dit du bien, on a pas pu résister… Je l’ai regardé une seconde fois afin de pouvoir mieux vous en parler car ça faisait un moment que je l’avais vu. Entre temps je me suis plongée dans le livre, en anglais puisqu’il ne semble pas avoir été adapté en français. Sans plus attendre je vais vous donner mon avis sur ces deux merveilleuses œuvres !

Le pouvoir de l’écriture

Pour résumer cela rapidement, il s’agit de témoignages véridiques de jeunes américains faisant pour la plupart partie de gangs adverses, et qui se côtoient dans une même classe de lycée : la salle 203. Une jeune enseignante, Erin Gruwell va avoir cette classe en charge, et contrairement aux autres professeurs de ce lycée, elle va faire en sorte de donner leur chance à ces étudiants, chance qu’ils n’ont pas en dehors de cette salle, chaque jour espérant que ce ne soit pas le dernier. Erin Gruwell va accumuler les petits boulots afin de proposer à ses élèves des ouvrages tels que Le journal d’Anne Franck ou Le journal de Zlata. Son enseignement, notamment sur le thème de l’Holocauste va permettre de former une famille au sein de la classe, faisant pourtant partie de groupes totalement opposés. Ils vont partager leurs expériences qui sont finalement similaires, et apprendre une grande leçon de vie : celle de la tolérance. Ce qui va également permettre ce changement chez eux, ce sera l’écriture. Erin Gruwell va leur demander d’écrire chaque jour un journal afin de raconter leurs histoires respectives. Les journaux seront par la suite regroupés afin de former un ouvrage : The Freedom Writers Diary.

Une histoire bouleversante

J’ai énormément apprécié le film, sans quoi je n’aurais sûrement pas tenté de lire le livre en version originale. Vu deux fois, pleuré au moins dix fois à chaque coup – et là les larmes étaient vraiment pas loin de couler ! Les émotions sont très intenses, principalement par les sujets que le film transmet : la guerre non-déclarée des gangs, ainsi que les guerres telles que la seconde guerre mondiale ou celle de Sarajevo. Au fil du film, les voix des personnages nous transmettent les écrits du livre, leurs journaux, et nous dévoilent leur vie, leurs espérances, leurs craintes. On vit ce qu’ils ont réellement vécus, ce qu’ils vivent chaque jour.

Des acteurs excellents

Les acteurs jouent merveilleusement bien leurs rôles, ils nous font eux aussi passer les émotions, les ressentis des véritables lycéens qui ont vécu dans cette salle 203, leur second, voir premier lieu de vie. Je ne saurais dire pourquoi, mais le personnage de Marcus m’a énormément marquée, c’est en tout cas celui-ci à qui je dois le plus de larmes ! Je ne sais pas si c’est l’histoire de ce garçon, ou bien l’interprétation de l’acteur, certainement les deux !

Erin Gruwell quant à elle, interprétée par Hilary Swank, joue également très bien son rôle. Elle se bat pour des valeurs, pas uniquement pour un salaire ou pour remplir ses heures de travail. Elle a fait le choix d’enseigner dans cet établissement qui promeut l’intégrité, et elle remplie à merveille sa mission d’éducation, en prenant réellement en compte les étudiants. Elle s’intéresse à eux, à leur histoire, elle croit en eux, et c’est tout simplement magnifique.


Le Roman

The Freedom Writers Diary

RÉSUMÉ : As an idealistic twenty-three-year-old English teacher at Wilson High School in Long beach, California, Erin Gruwell confronted a room of “unteachable, at-risk” students. One day she intercepted a note with an ugly racial caricature, and angrily declared that this was precisely the sort of thing that led to the Holocaust—only to be met by uncomprehending looks. So she and her students, using the treasured books Anne Frank: The Diary of a Young Girl and Zlata’s Diary: A Child’s Life in Sarajevo as their guides, undertook a life-changing, eye-opening, spirit-raising odyssey against intolerance and misunderstanding. They learned to see the parallels in these books to their own lives, recording their thoughts and feelings in diaries and dubbing themselves the “Freedom Writers” in homage to the civil rights activists “The Freedom Riders.”

With funds raised by a “Read-a-thon for Tolerance,” they arranged for Miep Gies, the courageous Dutch woman who sheltered the Frank family, to visit them in California, where she declared that Erin Gruwell’s students were “the real heroes.” Their efforts have paid off spectacularly, both in terms of recognition—appearances on “Prime Time Live” and “All Things Considered,” coverage in People magazine, a meeting with U.S. Secretary of Education Richard Riley—and educationally. All 150 Freedom Writers have graduated from high school and are now attending college.

With powerful entries from the students’ own diaries and a narrative text by Erin Gruwell, The Freedom Writers Diary is an uplifting, unforgettable example of how hard work, courage, and the spirit of determination changed the lives of a teacher and her students.


Une lecture pas simple en anglais

J’ai mis un bon mois il me semble à lire le livre – ce qui est assez correct pour une première lecture anglophone, n’est-ce pas ? – et je l’ai beaucoup apprécié. Je ne le mettrai pas en coup de cœur pour la simple et bonne raison que je n’ai pas ressenti autant d’émotions que pour le film, et je pense que c’est dû au fait que c’était en anglais. La lecture, bien que plutôt bien comprise sans s’attarder sur chaque mot ou phrase, était assez difficile et par conséquent parfois un peu hasardeuse, principalement à la fin du livre. Mon cerveau n’en pouvait tout simplement plu – le pauvre, il est pas habitué à l’anglais ! Du coup moins d’émotions, même si je l’ai trouvé très bien.

Le livre comporte uniquement les extraits de journaux des Freedom Writers – nom en référence aux Freedom Riders, militants du mouvement des droits civiques aux États-Unis dans les années 60. On y découvre donc les véritables écrits des lycéens et l’évolution de leur vie au cours de leurs quatre années d’études lycéennes. Les changements sont époustouflants. On ne peut s’attacher précisément aux histoires de chaque personne étant donné que les chapitres ne sont nommés que par des « Diary 1 », mais on perçoit tout à fait ce que leur professeur leur a apportés durant ces études.

En conclusion, je vous recommande – si ce n’est ne vous oblige (héhé…) à regarder le film, et pour les anglophones, le livre est vraiment bien !

Les Adieux à la reine : le film réalisé par Benoît Jacquot & le roman de Chantal Thomas

Le film

Les Adieux à la reine

RÉSUMÉ : En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés.


Je ne parviens pas à me souvenir la première fois que j’ai vu ce film, mais une chose est sûre, même après l’avoir vu une troisième fois, je suis toujours aussi perplexe. J’ai beaucoup de mal à l’apprécier tant je reste sur ma fin à chaque coup. Vous me direz, mais dans ce cas pourquoi t’évertues-tu à le revoir ? Eh bien c’est pour vous en parler le mieux possible mes très chers !

Un penchant fortement négatif

Voyez, tellement je reste incertaine, je ne parviens pas à organiser mes pensées vis-à-vis de ce film, soit dit en passant, adapté du roman éponyme de Chantal Thomas, dont je parlerai plus loin. Étant donné que mon avis risque de pencher davantage en négatif, je vais commencer par là et finir par une touche plus positive, car il n’y a pas que des défauts tout de même. C’est assez frustrant car on voit les efforts faits pour que l’on s’attache aux personnages, notamment celui de Sidonie, lectrice et grande dévouée de la Reine Marie-Antoinette. Pourtant je ne suis pas parvenue à compatir à sa situation ni même à celle de tous les occupants de Versailles, qui sont en pleine crise de panique de trois jours durant – pour ceux dont la tête n’a bien évidemment pas encore été coupée… J’ai bien ressenti l’atmosphère critique que le réalisateur a voulu faire passer, notamment avec les musiques, mais malheureusement ces dernières n’ont pas été à la hauteur de la panique des aristocrates, valets et dames de chambre. En plus de ça on ne comprend pas instantanément ce qui les mets dans cet état, la Prise de la Bastille bien évidemment, mais leurs états d’esprits ne sont pas assez développés pour faire passer leurs émotions. L’évolution de l’histoire, quant à elle, n’est je trouve pas assez progressive, on passe d’un plan à l’autre avec la sensation de rater des éléments essentiels des événements. Dernier point négatif, comme je le disais plus haut, il s’agit de la fin. À chaque coup je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur l’avenir de Sidonie : est-elle ne serait-ce qu’encore vivante ? J’ai pu avoir ma réponse dans le roman de Chantal Thomas, et bien heureusement car finalement ce n’est peut-être que le seul élément pour lequel j’éprouvais un intérêt à commencer la lecture de l’ouvrage.

Tout n’est pas noir

Les points positifs maintenant, qui sont moins nombreux, faisant pencher la balance du mauvais côté pour le film. Malgré le fait que les personnages ne m’ont pas transcendé, j’ai tout de même eu un léger attachement à Sidonie à la fin du film, tant sa dévotion est grande pour Marie-Antoinette. Le personnage de la Reine est je trouve plutôt bien interprété par Diane Kruger. On ressent pour le coup la lente progression vers les abysses de la Reine, perdant petit à petit l’espoir et les personnes qu’elle chérie. Enfin j’ai trouvé très intéressant le sujet de la Révolution à la suite de la Prise de la Bastille, en plein cœur du château de Versailles.


Le roman

Les Adieux à la reine

RÉSUMÉ : 1810. Vienne est une ville ruinée et humiliée par le passage et la victoire de Napoléon. Agathe, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient des derniers jours de la reine à Versailles après la prise de la Bastille, et particulièrement de ce jour où la famille royale s’est enfuie. Avec une écriture fébrile et minutieuse, elle restitue le faste de la Cour, savamment orchestré par cette reine si controversée.


Le roman à privilégier par rapport au film

J’ai bien plus apprécié de lire le roman de Chantal Thomas que de voir son adaptation filmique. C’est déjà un bon point, même si ce n’était pas gagné ! J’ai eu un peu de mal au début, de peur si je puis dire de trop me référer aux personnages et acteurs du film. Finalement j’ai bien aimé en apprendre davantage sur cette lectrice de la Reine ainsi que sur les inquiétudes des résidents de Versailles. Celles-ci sont bien plus développées et suivies tout au long de ces trois jours d’incertitudes. J’ai éprouvé plus d’attachement pour le personnage principal qui nous raconte son vécu – c’est dès le départ que j’ai pu savoir ce qu’il était advenu de Sidonie (Agathe dans le roman), et je suis rassurée par l’avenir choisi par l’auteur ! On suit son personnage de bout à bout, à la pêche aux informations, aux angoisses qu’elle éprouve pour sa reine, à l’écroulement de la vie du château de Versailles.

En conclusion ce roman m’a permis d’imaginer la panique et les angoisses des personnes hautes placées pendant la Révolution française et d’en apprendre d’ailleurs davantage sur la Révolution elle-même – toujours une quiche en histoire… Mieux vaut privilégier le roman au film !