
Et voilà, je suis à Paris et dans moins de 24 heures, je serai au Bénin. Rien que ça. Après tout, je ne serai pas la première à fouler le sol africain, afin de braver ce monde inconnu qui m’entoure (et accessoirement vivre une expérience et sortir de ma zone de confort). Pour le coup, je sens déjà loin ma zone de confort, pourtant je n’ai pas encore quitté le sol français. De l’appréhension ? C’est certain. Du stress ? Deux fois plus sûr. Des regrets ? Zéro. De l’excitation ? Evidemment, mais pour l’instant les remises en questions sont dans ma tête (« Mais quelle idée j’ai eu là de vouloir partir en Afrique ??? La zone de confort, on y est bien quand même ? »).
Bref… J’entame là mon épopée en terres béninoises en espérant que vous pourrez ressentir mes expériences à venir. Je pensais vous en parler en mode découverte du pays comme un guide touristique pourrait le présenter, mais visiblement la forme ‘journal intime’ semble s’imposer d’elle-même… Enfin… Intime, intime, faut pas pousser non plus, je sais que mes amis, ma famille et mes anciens collègues pourraient passer par là alors… (coucou à eux !).
Alors voilà, je pars au Bénin. Oui, je l’ai déjà écrit, mais je tente de réaliser ce qu’il m’arrive. Je pars en Afrique. Moi qui, il y a encore quelques mois, ne souhaitais absolument pas aller sur ce continent (l’Italie, c’est bien aussi, non ? Moins dépaysant vous dites ?). Voilà que je suis passionnée et curieuse de tout ce qui se rapporte à l’Afrique (il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis dit-on…).
Je ne connais pas le Bénin. Enfin maintenant un peu, je découvre des contes et légendes, je tente d’apprendre à connaitre les cultures de ce pays dans des livres, sur des sites, par le biais de ma famille qui s’y est déjà rendue. Je découvre aussi le Bénin par les préparatifs au voyage : ses moustiques dotés du paludisme, son soleil imposant casquette et crème solaire à n’importe quelle époque de l’année, ses shorts, mais aussi ses pantalons légers (toujours ces saletés de moustiques !), ses vaccins… Ok, c’est pas joyeux le paysage que je dépeins du Bénin… Mais finalement je prépare aussi : un second été qui remplace l’hiver trop froid ou trop peu enneigé de Bretagne (pas du tout enneigé en fait…), les bienfaits d’une peau hâlée (beaucoup rigoleront en me connaissant puisque je risque davantage d’être écrevisse que bronzée…), les souvenirs et les photos que je garderai et regarderai constamment, les rencontres à venir qui seront très certainement enrichissantes, le partage et la culture de la différence… Je prépare tout ce qui fait que le monde est beau et qu’il mérite d’être partagé et vécu ensemble.
Voilà, je pars au Bénin pour toutes ces raisons. Pour avoir un esprit ouvert à tout un monde que je ne connais pas encore (non mais le vaudouisme les gars !), pour me prouver que je peux sortir de ma zone de confort et m’y complaire, pour ne pas avoir de regrets en me disant « j’aurai peut-être dû découvrir le monde tant que je le pouvais ? », « est-ce que je n’aurai pas dû découvrir autre chose que ce que je connais déjà ? », pour partager une expérience extraordinaire, pour partager cette expérience avec les personnes qui me sont chères, pour apprendre de l’autre, pour bien d’autres choses dont je n’ai certainement pas encore conscience.
Voilà, je pars au Bénin pour deux mois. Pour exercer ma passion dans un lieu qui m’est inconnu, mais que j’aime déjà.
Suivez-moi…