
RÉSUMÉ : Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le « downsizing ».
Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie.
Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours.
Entrer dans cet univers miniature est intrigant, surtout idyllique : plus besoin de se tuer à la tâche pour se payer un maudit 15 m². Plus besoin de débourses des millions pour ne serait-ce d’une séance de sport de loisir par mois. Maison de rêve, santé parfaite. Bref, le paradis. Et en plus de ça, mini veut dire réduction énergétique et écologie, alors que pourrait faire la science de mieux que de nous réduire plus petits que fourmis pour sauver la planète ?
Oui mais ce nouveau monde, moins consommateur, ou tout du moins à la quantité de produits consommés réduite, est-il si différent du nôtre, celui des ‘grands’ ? Est-ce réellement l’écologie qui est le pilier de cette avancée scientifique ou bien juste le simple confort, ou le luxe devrai-je dire, qui dirige cette volonté à devenir si petit ? La richesse et la paresse sont certes attirants, mais n’est-ce pas idyllique voire utopique de voir tout un chacun logé à la même enseigne ?
Bref, ce film de Alexander Payne se veut être un certain reflet d’une société de consommation qui prend conscience de l’enjeu écologique des temps modernes. Je reste pourtant totalement mitigée face au message qui se veut être transmis. Donne-t-il ne serait-ce qu’une once d’espoir en l’humanité et en sa capacité à redresser et à panser le monde ? Je n’en suis pas certaine. À la suite de ce visionnage, plusieurs messages semblent s’offrir à moi : est-il préférable de penser sur le long terme, donc aux générations futures, en se sacrifiant pour sauver l’humanité ? Ou bien est-il mieux de penser au temps présent en prenant soin des autres et de soi-même ? Le tout en songeant impérativement au fait que nous sommes potentiellement complètement fichus.