RÉSUMÉ : Au début de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940, environ 400 000 soldats britanniques, canadiens, français et belges se retrouvent encerclés par les troupes allemandes dans la poche de Dunkerque. L’Opération Dynamo est mise en place pour évacuer le Corps expéditionnaire britannique (CEB) vers l’Angleterre.
L’histoire s’intéresse aux destins croisés des soldats, pilotes, marins et civils anglais durant l’Opération Dynamo. Alors que le CEB est évacué par le port et les plages de Dunkerque, trois soldats britanniques, avec un peu d’ingéniosité et de chance, arrivent à embarquer sous les bombardements. Un périple bien plus grand les attend : la traversée du détroit du Pas de Calais.
Dunkerque, Dunkerque, Dunkerque… Un an et demi peut-être que j’attendais de pouvoir voir ce film, dont le trailer si court m’avait subjuguée dans les salles de cinéma. Quelques secondes auront suffi à me faire trembler et à me rendre impatiente de voir ce chef-d’œuvre tant attendu.
Une expérience risquée mais réussie
C’était un pari risqué, autant pour Christopher Nolan (et non Xavier Dolan haha cf. mon article sur Life : origine inconnue), que pour moi. S’attaquer, si je puis dire, à cette partie de l’histoire n’était pas gagné d’avance ; et les gigantesques attentes que j’avais auraient bien pu tout faire rater, les nombreuses critiques parues depuis la sortie du film n’aidant en rien.
C’était également un pari plus que gagné. J’estime après ce visionnage cinématographique qu’il est, non pas nécessaire car ce serait excessif, mais bénéfique de voir Dunkerque sur grand écran, au cinéma en somme, pour rendre l’expérience et les sensations tout à fait immersives. Je crois n’avoir jamais ressenti aussi vivement les émotions que voulaient faire ressentir un réalisateur. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai comme vécu l’histoire, car vraisemblablement je ne pourrai vous écrire ces quelques lignes. Malgré tout j’ai, faute de mieux, pleinement cerné ce que voulait certainement nous faire passer Christopher Nolan : la traque, la peur voir la terreur, l’espoir, la gratitude, et tant d’autres sensations qui, je l’espère pour certaines, ne seront jamais à vivre en contexte réel.
Un usage du hors-champ incroyable
Cette justesse et cette sincérité qui nous sont transmis tout au long du film se doivent d’être rendues dans un premier temps aux acteurs ; peu de dialogues certes, mais tout se joue dans leurs regards qui indéniablement font la splendeur du film. Je crois en effet n’avoir jamais vu un usage aussi parfait – et je n’utilise pas ce mot à la légère – du hors-champ. C’est d’ailleurs ce qui m’a tout de suite séduite dans le trailer ; ce mélange d’inconnu et de mystère quant à ce qui se cache derrière nous, lorsque l’on regarde tous ces soldats, et de terreur qui passe dans chacun des visages des acteurs comme figurants. Il est à la fois impossible d’imaginer ce à quoi nous tournons le dos, et en même temps notre esprit ne peut que tenter, au fil des secondes, de décrypter ces visages aux émotions mouvantes.
Une temporalité qui rend le tout sensationnel
Enfin, je me dois d’évoquer, afin de saluer correctement cette perle cinématographique, la temporalité si spécifique présente durant tout le film. Je ne l’ai pas véritablement cernée instantanément, je dirai même que j’ai mis beaucoup de temps avant de l’apprivoiser et la comprendre. Nous suivons en effet différentes figures de cette période funeste, qui chacune ne l’aura pas vécu au même rythme – une semaine sur les plages, un jour en mer et une heure dans les airs. Ce n’est qu’une fois que j’ai appréhendé cette temporalité particulière que m’ait véritablement apparue la richesse de Dunkerque.
Avancée du défi Alphasciné
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Un commentaire sur “Dunkerque (Dunkirk) réalisé par Christopher Nolan”